Galerie L'Aberrante

3jours1femme

Exposition photographie Montpellier à la Galerie l'Aberrante

A la Galerie l'Aberrante
du 09 Novembre au 21 Décembre 2018

OLEÑKA CARRASCO . CAMILLE GHARBI . ARIANNA SANESI .

La Galerie L’Aberrante, en écho et en soutien à la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, vous propose : « 3jours1femme ».

Cette exposition est née de la rencontre avec Camille Gharbi. Elle rassemble trois artistes photographes : Oleñka Carrasco, Camille Gharbi et Arianna Sanesi. Elles posent toutes trois leurs regards sur la violence conjugale la plus extrême : les féminicides.

A travers leurs oeuvres photographiques, elles transcendent la réalité. Elles explorent l’espace public, la maison, l’intime. Chacune d’entre elles propose un regard très personnel tant dans le traitement du sujet que dans son esthétisme. Variété de création à laquelle est attachée la galerie. Sans concession ni tabou, elles nous permettent de sortir du silence, et participent à la prise de conscience de la gravité de ce phénomène.

Cette exposition nous montre comment des artistes peuvent se mobiliser autour du grave sujet des violences faites aux femmes. En tant que galerie investie dans plus d’égalité pour les femmes artistes, il nous paraît important de nous associer aux différents mouvements de luttes contre les violences faite aux femmes.

Parce que l’art est inscrit dans la société et qu’il participe à sa transformation.

Valérie Vernhet,
Commissaire d’exposition

Durant toute l’exposition, nous vous proposerons différents ateliers et évènements, rencontre avec les artistes, atelier d’écriture, soirée lecture…
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Vernissage à la Galerie l'Aberrante
le 09 novembre 2018, à partir de 18h30.
Et à 20h30 : "Ce mec est mortel", discours sur les féminicides de Typhaine D.

La liste des prénoms
« La série est fortement influencée par la photographie Provoke et parle des féminicides, pas d’une manière documentaire, plutôt comme une narration poétique du deuil. Ce chapitre a été inspiré par le travail du groupe amateur de danse ARTivisme. Les ARTivistes réalisent des interventions et performances dans la rue en se réapropriant l’espace public pour dénoncer la violence faite aux femmes. Je suis partie à leur rencontre et en photographiant leurs démarches, je me suis retrouvée avec une histoire intime oubliée, imprimée sur le tissu de ma mémoire d’enfant. » O.C.
Preuves d’amour

« Les «drames conjugaux» ou autres «crimes passionnels», ponctuent les rubriques «faits divers» des presses locales avec une constance qui flirte avec la banalité. Quelques lignes, précédées d’un titre laconique, relatent des affaires qui se répètent ou se déclinent. C’est l’histoire d’un homme qui a tiré sur sa femme qui souhaitait le quitter, avant de retourner l’arme contre lui. Ou bien celle d’un autre, qui a poignardé sa compagne dans un «coup de folie», car il la soupçonnait de le tromper. Ainsi, pour parler de ce sujet à la fois terrible et si commun, j’ai pris le parti de concentrer mon travail photographique sur ces objets du quotidien qui se voient transformés en armes de crimes. Ces artefacts familiers, issus pour la plupart de mon propre domicile et photographiés sur un fond bleu clair sobre, ne permettent pas de saisir de prime abord la violence des faits auxquels ils font référence. Cette prise de distance impose un temps de réflexion. Les meurtres de femmes par leur conjoint, ex-conjoint, ou amant, ne sont pas de simples cas isolés qui toucheraient une certaine catégorie de la population. » C.G.

Je voudrais que tu puisses me voir

« Je voudrais que tu puisses me voir est une phrase extraite d’une lettre qu’une femme italienne, Roberta, a écrite à son mari avant de disparaître. L’installation que je présente reproduit le “petit salon” d’un appartement, un endroit qui peut se retrouver dans la mémoire de tout le monde. Les images encadrées pourtant, à la place de celles des familles, sont des images liées aux histoires des femmes qui ont été tuées par leur conjoint. C’est une invitation à réfléchir sur le fait que la violence naît trop souvent dans un cadre familial quotidien, connu. Elle naît des habitudes, des mots, des rôles de genre, d’un manque d’éducation affective. » A.S.

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